16 mars 1979 : « Le Syndrome Chinois » sort dans les cinémas américains. On y suit une équipe de journalistes en reportage dans une centrale nucléaire qui deviennent par hasard les témoins d’un incident aux conséquences potentiellement désastreuses. Alors qu’ils veulent révéler l’affaire avec l’aide du chef de quart ceux-ci se heurtent vite à la résistance des directeur et gérant de la centrale qui complotent pour garder l’évènement secret. C’est notamment à travers ce film que le public américain entend parler pour la première fois du « syndrome chinois », un accident nucléaire théorique au cours duquel le cœur pourrait fondre et de manière très imagée s’enfoncer dans la Terre et la traverser pour ressortir aux antipodes.1
28 mars 1979, soit moins de deux semaines plus tard : le réacteur numéro 2 de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie, subit un grave accident qui mettra une bonne semaine à être maîtrisé. Les conséquences sanitaires seront heureusement très limitées voire inexistantes, mais en ouvrant la cuve des années après on s’apercevra tout de même que le cœur avait partiellement fondu.
Mars 1986 : Konstantin Lopushansky finit le tournage de « Lettres d’un homme mort » (Pisma myortvogo cheloveka) en Union Soviétique. Ce film décrit la survie pénible d’humains dans des tunnels après une guerre nucléaire déclenchée par erreur, sous une terre polluée par la radioactivité. Cinq semaines plus tard, le 26 avril 1986, le réacteur 4 de la Centrale de Tchernobyl explose en contaminant plusieurs milliers de km².
29 janvier 2011 : « AUN: The Beginning and the End of All Things » est présenté en première mondiale au Film Festival de Rotterdam. Ce film austro-japonais relate le destin tragique d’un scientifique japonais à la recherche d’une source d’énergie propre et inépuisable, ainsi que de son fils qui semble détenir la clé qui pourrait empêcher l’humanité de s’auto-détruire.2
11 mars 2011 : un séisme sur la côte Pacifique du Tohoku suivi d’un gigantesque tsunami inflige de graves dommages sur 4 des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi et provoque ainsi une catastrophe nucléaire sans précédent au Japon.
Mais alors…
Selon les canons statistiques actuels un échantillon de 3 éléments permet d’établir une certitude (les conclusions de cette étude sont par exemple basées sur une différence de 3 cas). À la lumière des corrélations ci-dessus on peut donc conclure que les catastrophes nucléaires ne sont pas provoquées par des bêtes problèmes d’ingénierie ou d’évènements naturels mais bien par l’industrie du cinéma !
- Si on exclut Hawaï et l’Alaska les antipodes des États-Unis se situent en fait non en Chine mais en plein dans l’Océan Indien. Ironiquement les seules terres émergées qui se trouvent dans cette zone sont les Terres Australes et Antarctiques Françaises (îles Kerguelen, Amsterdam et Saint-Paul). [↩]
- J’avoue humblement n’avoir pas vu le film et n’avoir rien compris non plus au synopsis, donc soyez indulgents si j’ai pris des libertés dans mon résumé. [↩]